Bien qu’il soit intermédiaire dans le système LMD, le master est souvent considéré comme étant la consécration des études universitaires, mais également le diplôme qui sanctionne les études en école supérieure de commerce. En effet, et à moins d’avoir opté pour un bachelor fortement professionnalisant, les études à bac+3 sont rarement spécialisées, et n’apportent aux étudiants qu’un socle solide des bases de la discipline. Ainsi, un étudiant titulaire d’un bac+3 en gestion financière et comptable n’est pas en mesure, par exemple, d’opérer la consolidation des comptes d’un groupe, ou d’estimer la valeur d’une entreprise selon les règles en vigueur. Le master vient donc approfondir les acquis généraux, afin de préparer l’étudiant à intégrer le marché de l’emploi sous les meilleurs auspices. Mon ESC vous propose un article de fond sur l’intérêt de poursuivre vos études de commerce par un master…
Bref aperçu du master en France
Pendant l’année universitaire 2011-2012, près de 73% des diplômés de niveau bac+3 ont enchainé avec un master. C’est dire si les étudiants sont séduits par le cursus. Le Master 1 (M1) représente la 1re année du cursus et n’est pas sanctionné par un diplôme. Pour valider cette année charnière, il s’agira de justifier de 60 crédits ECTS, ce qui portera votre total à 240 depuis vos premiers pas dans le supérieur. En principe, vous pouvez demander un diplôme de maîtrise attestant de votre niveau bac+4 à l’issue d’un Master 1. Néanmoins, nous déconseillons cette entreprise, sauf si vous êtes contraint par des considérations financières ou tout autre cas de force majeure. En effet, un bac+4 ne vous sera pas d’une grande aide sur le marché de l’emploi, et vous vous présenterez le plus souvent comme étant titulaire d’une licence ou d’un bachelor plutôt que d’un Master 1.
Le master : catalyseur d’emploi ?
Bien que le contenu pédagogique des premiers diplômes ait été revu pour éviter le syndrome du « tout-théorique », l’insertion professionnelle qui fait immédiatement suite à un cursus en 3 ans n’est que rarement à la hauteur des ambitions des étudiants. De plus, l’accès à de nombreuses professions est réservé aux titulaires d’un master. Outre leur contenu pédagogique à vocation professionnalisante, les cursus master des écoles de commerce prévoient des incursions en entreprise de plusieurs mois, qui permettent à l’étudiant de mettre en application ses acquis théoriques sur le terrain, et de contextualiser son savoir-faire dans un environnement réel, afin de briser la dichotomie entre la sphère académique et le monde de l’entreprise. Cela peut se traduire par des stages, mais également par l’alternance, un rythme d’études dans lequel l’étudiant passera quelques semaines en entreprise, entrecoupées de périodes en cours, ce qui permet de suivre sa formation de façon pratique.
Comment choisir son master en école de commerce ?
La question de l’orientation se pose avec force dans le cadre d’un master. En effet, pour une grande majorité d’étudiant, ce diplôme marquera la fin du parcours académique et constituera à ce titre le premier critère d’évaluation pour les recruteurs. Ainsi, il s’agira d’observer un certain nombre de mesures de bon sens pour maximiser ses chances. En premier lieu, fiez-vous aux critères objectifs, tels que les certifications obtenues par les diplômes et par l’école de commerce en question, le pourcentage des étudiants recrutés en CDI à l’issue du cursus, la présence et la puissance du réseau d’anciens élèves ou encore le niveau du corps professoral. Il s’agira également de s’assurer que l’école justifie de partenariats avec les entreprises du tissu économique local et régional. Cela vous sera d’une très grande utilité au moment de la recherche de stage, d’alternance ou d’emploi.
D’un autre côté, il faudra veiller à la cohérence de votre dossier. En effet, le master est l’aboutissement de votre projet académique, et devra donc prolonger votre bachelor ou licence. Cette cohérence est vivement appréciée par les recruteurs, qui y voient une preuve de rigueur.
Ensuite, n’oubliez pas que toutes les écoles de commerce sont différentes ! Ne choisissez pas forcément la première qui vient ! Certaines sont spécialisées et proposent des parcours qu’on ne retrouve pas ailleurs. Ainsi, certaines vous proposeront de vous préparer à créer ou reprendre une entreprise. D’autres seront spécialisées dans l’international, etc. Il est donc crucial pour vous de réfléchir à ce que vous voulez vraiment faire, dans quel type d’entreprise vous vous voyez travailler plus tard. En fonction de cela, vous pourrez choisir un master parfaitement adapté à votre profil et votre personnalité.
Enfin, choisissez aussi votre établissement par rapport au cadre de vie. Si le master ne dure en général que deux années, il est probable que vous décrochiez un poste dans une entreprise de la ville ou de la région, grâce notamment au maillage entre les écoles supérieures de commerce et les entreprises qui n’hésitent pas à contacter les ESC pour dénicher la perle rare.
Master, mastère spécialisé, master of science… Comment s’y retrouver ?
Le grade de master est le principal apport de la réforme LMD (Licence, Master, Doctorat). Il s’obtient à la fin d’une formation qui se décline le plus souvent en deux années et correspond à un niveau d’études bac+5. S’il est principalement délivré par les universités, on le retrouve également dans les cursus de quelques grandes écoles de commerce reconnue par l’Etat. Les masters délivrent ce grade, mais ils ne sont donc pas les seuls. D’autres formations de niveau Bac+5 non appelées « master » peuvent également vous permettre d’obtenir ce grade.
Le Mastère Spécialisé (MS) met en exergue les compétences empiriques, et fournit aux étudiants un enseignement alliant théorie, recherche en entreprise et préparation d’une thèse professionnelle. Le contenu du MS est donc fortement professionnalisant. Il est matérialisé en France par 400 formations dans 121 écoles supérieures. Le Master Of Science (Msc.) n’est qu’une version “anglicisée” du Mastère Spécialisé. La principale différence entre le grade de master et un mastère est que le mastère est un label accordé par Conférence des Grandes Écoles à certains programmes de formation et non par l’Etat.
Reste encore le MBA, qui, en école de commerce, est le plus souvent une formation de niveau bac+5, qui se distingue des autres par sa forte orientation internationale.